Le contrôle parental est un logiciel qui filtre les contenus et bloque l’accès à des sites Internet non adaptés aux enfants et adolescents : sites pornographiques, plates-formes de téléchargement illégal, vidéos en streaming, jeux d’argent en ligne, forums prônant la violence ou l’anorexie, et tous autres types de contenus inappropriés pour les enfants et adolescents.
En plus du filtrage par thématiques, un filtre parental peut protéger les enfants de leurs comportements en ligne : chat vidéo avec des inconnus, divulgation d’informations privées comme adresse de résidence, échange de photos, etc. Certains logiciels proposent également une gestion du temps d’utilisation de l’ordinateur ou de connexion au Web, pour prévenir le risque de dépendance à Internet (la cyberdépendance) et permettre aux parents de fixer un cadre adapté à l’évolution des jeunes.
Il existe 4 technologies de filtrage utilisées couramment par les éditeurs : le filtrage par liste blanche (ou liste fermée), le filtrage par liste noire, le filtrage par liste personnalisée et le filtrage à la volée (appelé aussi filtrage par analyse sémantique qui s’effectue en temps réel).
Tous les ans, l’organisme indépendant Filtra publie les tests comparatifs et le classement des meilleurs logiciels de contrôle parental.
Aujourd’hui, plus de 77% des foyers français sont équipés d'un ordinateur et 18% d’une tablette tactile(1). À la maison, à l’école, avec des amis et à tout moment de la journée, les familles sont connectées. Chaque membre a des besoins et des usages différents du Web et chez les enfants ces besoins évoluent rapidement avec l’âge et le niveau de la maturité.
Comme pour n’importe quel autre outil de communication, l’utilisation d’Internet s’apprend. Les enfants sont des utilisateurs précoces et indépendants adoptant des comportements connectés très tôt : ils tchatent avec leurs camarades de classe, écrivent des billets d’humeur dans un blog, échangent sur Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram, rejoignent des communautés de fans en ligne et ont de manière globale une vie en ligne active.
Cependant, entre des messages publicitaires omniprésents, la violence suggérée ou assumée dans des vidéos YouTube, les mécanismes de fidélisation des jeux vidéo ou encore les insultes présentes dans la plupart des commentaires publiés sur le Web, les enfants peuvent très rapidement et facilement se retrouver confrontés à des propos mensongers, racistes, homophobes, sexistes ou tout simplement vulgaires. Et ces contenus dangereux, voire illicites, sont légion sur Internet, et sans surveillance parentale, les enfants peuvent facilement y accéder en quelques clics via l’ordinateur, le smartphone ou la tablette.
Les plus jeunes n’ont pas toujours la maturité nécessaire pour prendre du recul face aux contenus choquants, pour décoder les messages trompeurs ou pour reconnaître les signes avant coureurs d’une situation à risque. Contrairement aux adultes, l’expérience leur fait défaut, et ils sont de ce fait une cible de choix pour certaines personnes mal intentionnées.
De manière globale, un site est considéré dangereux lorsqu’il fait la promotion de la violence ou de la haine raciale à travers ses contenus (textes, images, vidéos) ou incite les visiteurs à adopter des comportements dangereux pour soi ou autrui.
Par exemple, des sites destinés aux jeunes filles, incitant à l'anorexie ou à la boulimie, sont classés dans la catégorie des sites dangereux.
D’autres peuvent présenter des contenus illicites comme la pornographie (enfantine en particulier), vente en ligne des produits pharmaceutiques interdits ou des armes diverses, incitation à la violence ou escroquerie - ces derniers sont strictement interdits et doivent être signalés sur le site internet-signalement.gouv.
Enfin, les sites proposant du téléchargement illégal de films, séries ou logiciels craqués entrent également dans cette catégorie, pour deux raisons principales : le risque juridique évident pour les parents titulaires de l’abonnement Internet, ainsi que l’aspect sécurité informatique ( les logiciels infectés par des malwares pullulent sur les sites de piratage).
Pour limiter les risques d’exposition aux contenus dangereux pour les plus jeunes, un logiciel de contrôle parental apporte une sécurité complémentaire à la vigilance parentale. Installé sur l’ensemble des appareils connectés de la maison, le filtrage permet de garder le contrôle sur les thématiques que les parents considèrent comme adaptées à la maturité et la sensibilité de leurs enfants.
Pour plus de sécurité, les parents peuvent restreindre ou bloquer le tchat par la messagerie instantanée, l’utilisation des réseaux sociaux, lecture vidéo en ligne, activation de la webcam ou lancement des logiciels de jeux vidéo. Et pour limiter les risques de la dépendance à Internet, il est possible de trouver un terrain d’entente, entre jeunes et adultes, autour d’un planning pour l’utilisation de l’ordinateur, avec des plages horaires dédiées aux devoirs et d’autres au divertissements sur Internet.
(1) Source GFK 2013