Facebook, Twitter, Tumblr et autres réseaux sociaux sont-ils dangereux pour des enfants ? La réponse est « oui » et cela à plusieurs niveaux. Simples d’utilisation, ouverts sur le partage d’informations et chronophages, les réseaux sociaux et les plates-formes communautaires dans leur ensemble, doivent être considérés par les parents avec une attention toute particulière.
Ce n’est pas pour rien que l’âge minimum pour ouvrir un compte Facebook est 13 ans – cette plate-forme est utilisée par les adultes, les marques, les associations, les personnalités du showbiz ou des politiques, pour communiquer entre amis, mener des campagnes de marketing social, lever des fonds ou recruter des abonnés. Les contenus que l’on trouve couramment publiés ne sont pas destinés aux enfants.
Pourtant, selon une étude de la CNIL sur les pratiques des enfants sur les réseaux sociaux, 48% des 8 – 17 ans ont un compte Facebook, auquel ils se connectent dans 73% des cas seuls, depuis un ordinateur ou un smartphone.
La vie des jeunes sur les réseaux sociaux est une extension naturelle de leur vie sociale, tous les jours ils :
De nombreux comptes Twitter, Facebook ou Tumblr sont dédiés à la pornographie, avec des contenus essentiellement visuels (photos, vidéos). Ces derniers ne sont pas filtrés par les administrateurs et peuvent se retrouver dans les flux de tout un chacun, pour peu que les amis soient fans ou aient « Liké » le profil ou soient tout simplement tombés dans le panneau en exécutant un code malveillant.
De par leur popularité, les réseaux sociaux sont les médias préférés des hackers pour diffuser du spam et des arnaques. Ces derniers rivalisent d’ingéniosité pour concevoir des messages séduisants qui invitent à « Liker » un post viral avec un lien corrompu, des applications contenant des virus, des campagnes de phishing pour soutirer les informations de connexion, etc.
Sur Internet, tout peut être copié collé (et altéré dans le processus), il n’y a aucune garantie de confidentialité dans les échanges électroniques via les réseaux sociaux. Des photos prises lors de soirées ou dénudées peuvent facilement se retrouver à la vue de tout le monde, tout comme un message insultant, écrit dans un moment d’énervement. Les jeunes n’hésitent pas à « taguer » des amis sur les photos de groupe, sans se rendre compte que cette action impacte directement la vue privée des amis tagués.
Une publication d'albums de photos de vacances ou d’une soirée entre amis peut vite déraper et se transformer en détournement obscène en ligne avec un impact sur la vie réelle. Intimidations, insultes, piratage de compte, commentaires humiliants, création de groupes de discussion pour moquer la victime – la violence des rapports entre jeunes peut pousser la victime jusqu’au suicide.
Le phénomène d’entraînement peut conduire les plus influençables à imiter des comportements violents et à se lancer dans des campagnes d’insultes contre le bouc émissaire désigné par le leader du groupe.